Quel avenir pour One Identity ? (ex Quest)

 

Les plus vieux d’entre vous connaissent vraisemblablement l’historique truculent et les tribulations sans fin des actifs de la société Quest Software.

A l’origine cette société a racheté et vendu le produit Toad pour les DBA Oracle dans le monde entier. Toad, véritable vache à lait de la société, a permis à Quest Software de constituer un véritable trésor de guerre, très conséquent (voir très très très conséquent…), permettant à Quest Software de réaliser massivement des acquisitions de sociétés IT et de produits tiers sur le marché des startup américaines, constituant au fil du temps un portfolio impressionnant de produits technologiques destinés aux entreprises. Cette démarche d’acquisition fut à la fois la force et la faiblesse de Quest Software car il n’y avait aucun ciment technologique commun entre les différentes acquisitions aboutissant à un éventail de produits totalement désynchronisés d’un point de vue stratégique et technique.

La solution ActiveRoles a fait partie de ces acquisitions, permettant ainsi à la société de rentrer dans le domaine de la gestion des identités et des accès, notamment en environnement Microsoft. Ensuite, Quest Software a essayé de rationaliser sa stratégie liée à la gestion de l’identité en constituant une « marque » One Identity sensée représenter l’ensemble de la gamme gestion des identités au sein de Quest Software.

S’en est suivi le rachat de Quest Software par DELL, et là, franchement, cela a été un jeu de massacre, les produits non rentables commercialement ont plus ou moins été abandonnés, de nombreuses ressources tant techniques que commerciales sont aller voir ailleurs, et l’activité de la division DELL Software a petit à petit périclité… L’exemple typique est l’abandon d’investissement dans la gamme ex-Vintela, laissant à Centrify le champs libre sur le marché du bridge AD et de la gestion des privilèges sur Unix et Linux. Le nombre de migration ex-Vintela vers Centrify a alors été impressionnant…

DELL a ensuite décidé de rendre sa « liberté » à Quest afin de reprendre du poil de la bête. Désirant certainement modifier sa stratégie, la nouvelle société Quest a ensuite  décidé de se séparer de la division Gestion des Identités, appelée One Identity, afin de constituer une structure juridique indépendante de Quest. Tout ceci est assez surprenant, mais je ne connais pas tous les détails de la « transaction » ni les objectifs cachés de cette décision.

Un nouveau site est en ligne afin de présenter cette nouvelle entité juridique et les activité de One Identity: https://www.oneidentity.com/

 

Ce site web présente les produits historiques de la gamme de Quest Software en ce qui concerne la gestion des identités:

J’avoue que je ne sais plus trop quoi penser de ces produits…ni de leur avenir à moyen terme. De sources sures, les développeurs originels de ces différentes solutions se sont majoritairement fait la malle… Donc…

Quelle est la stratégie globale à moyen et long terme de cette nouvelle entité ?

Quel support technique pour les clients ?

Quel support commercial & technique pour les partenaires ? (abominable à l’époque de Quest Software)

Tout ceci est encore un peu nébuleux pour moi… et je n’ose imaginé ce qu’il en est pour les clients…

Pourtant certains produits, si ils sont véritablement repris en main, modifiés et adaptés aux nouvelles contraintes en terme d’IAM, possèdent un énorme potentiel, je pense notamment au couple Identity Manager +  Active Roles qui pourraient devenir une alternative crédible à MIM dans des grosses PME ou des ETI.

Si cette nouvelle entité possède les moyens de ses ambitions, cela mérite véritablement de garder un œil sur les futures mises à jour de ces produits et de suivre l’évolution de tout ceci dans les prochains mois.

A suivre donc, pour le meilleur ou pour le pire, nous verrons bien  😉

 

40 minutes pour tout comprendre de Microsoft EMS

Microsoft Cloud Platform vient de poster une vidéo de présentation de Microsoft EMS (Enterprise Mobility & Security) extrêmement bien réalisée. La vidéo mêle la présentation globale de chaque module EMS et les enjeux rattachés en termes de productivité ou de sécurité ainsi que des démonstrations techniques extrêmement bien ciblées.

En 40 minutes, cette vidéo permet à chacun de comprendre le positionnement d’EMS et les fonctionnalités principales des différents modules. cette vidéo est tellement simple qu’elle peut même être envoyée à un manager, c’est dire !  😉

L’ensemble des modules est passé en revue, Azure AD Premium, AIP, Conditional Access, etc.

La vidéo est accessible ici:

 

 

RegTechLab délivre un panorama des startups qui comptent dans l’IAM

Le cabinet RegTechLab a réalisé une étude très intéressante, en identifiant 187 startups qui comptent dans le domaine de la gestion des Identités et des Accès sur la scène internationale.

Ils ont catégorisé ces 187 startups en 7 segments:

  • Gestion des attributs

  • Authentification/Autorisation

  • Identity Access Management (IAM)

  • Identité Digitale

  • Identité pour l’Internet des Objets
  • Solution de monitoring
  • Technology Providers

Honnêtement, je trouve la segmentation pas très bien choisie, mais bon, c’est une erreur de jeunesse.

Au final, c’est un travail assez minutieux, il faudrait maintenant que RegTechLab puisse réaliser une étude plus en profondeur de chaque segment, puis de chaque startup.

Vous retrouverez l’intégralité de l’article sur ce lien: https://www.regtechlab.io/the-identity-startup-landscape

 

Le coussin FreeBSD – je suis Fan !

Bon, le sérieux et le professionnalisme n’empêchent pas de devenir dingue avec des petites choses de la vie… En faisant deux/trois vérifications/recherches sur des éléments de sécurité liés à FreeBSD, je suis tombé par hasard sur le coussin FreeBSD… Franchement, c’est trop fort ! Il m’en faut un absolument.

Il y a même un tuto pour faire le votre – En plus, c’est presque WAF:


 

Azure AD Pass-Through Authentication et Seamless SSO par Maxime Rastello

Maxime Rastello est consultant & MVP, il s’est fait une spécialité de la partie Azure et notamment des processus et des fonctions liées à l’IAM ou à la sécurité dans Azure. Depuis peu, il a commencé une série de vidéos, dites « Deep-Dive ». C’est vraiment très bien fait et didactique, le format entre 15 et 30 minutes est parfait pour approfondir le sujet mais sans que cela devienne assommant. La dernière vidéo en date porte sur deux nouvelles fonctions en preview, qui de mon point de vue, vont révolutionner l’usage d’Azure Active Directory dans le monde des entreprises et notamment dans les PME ou ETI: Azure AD Pass-Through Authentication et Seamless SSO.

Pour suivre sa chaîne YouTube: https://www.youtube.com/channel/UCL9JIy1auTKjwESwa3XCJ7g/videos

Pour le suivre sur Twitter: @MaximeRastello

Pour retrouver sa dernière vidéo sur Azure AD Pass-Through Authentication et Seamless SSO:

 

Le MIT lance un projet pour la documentation de Kerberos: MIT Kerberos Documentation

kerb_doc

La documentation, c’est toujours un problème ! Toutes les organisations ont du mal à gérer la documentation technique, cela prend du temps, ce n’est jamais à jour, il faut corriger, etc.

Le MIT (inventeur du protocole Kerberos) a décidé de créer un projet pour mieux gérer la documentation de son serveur Kerberos et des éléments périphériques à Kerberos.

Rappelons seulement que le MIT est « l’inventeur » de la première mouture de Kerberos qui existe maintenant selon différentes déclinaisons (Heimdal, Shishi, Microsoft) mais qui reste la référence en la matière, avec un système extrêmement stable et modulaire. Nous en sommes maintenant à la version 5 du protocole Kerberos.

Le MIT a mis en ligne un nouveau format pour la documentation accessible ici: http://web.mit.edu/kerberos/krb5-latest/doc/index.html – c’est plus aéré, plus clair, mieux découpé par section:

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De plus, le MIT a lancé un projet afin que chacun puisse éditer, corriger ou faire évoluer la documentation: http://k5wiki.kerberos.org/wiki/Projects/Kerberos_Documentation – Pour ma part, j’aurais préféré un projet sur Github, comme Microsoft le fait avec la documentation Azure, car le système d’édition et de mise à jour basé sur Doxygen n’est pas tout simple à implémenter…

Pour rappel, de nombreuses ressources existent côté MIT, n’hésitez pas à les consulter si vous utilisez Kerberos dans votre organisation, que ce soit avec MIT Keberos ou Microsoft Kerberos:

kerb_docb

 

Si qq est  intéressé par un projet de traduction en Français de la documentation, ne pas hésiter à me contacter sur mon compte Twitter, ce serait un beau projet communautaire à réaliser !

Microsoft Azure Stack: enfin !!!!!!!!!

Je veux vous faire partager mon excitation (comme dirait un américain « i am so excited ») à la sortie de Microsoft Azure Stack. En effet, cette nouvelle offre de Microsoft va permettre de créer son propre cloud interne, en se basant sur une « stack » de type « cloud service model ». Que l’on comprenne bien, pour moi l’intérêt du cloud n’est pas principalement de mettre ses « données » ou « services » à l’extérieur et d’externaliser sa propre responsabilité. Pour moi, l’intérêt majeur du cloud est de fournir un « cloud service model » est de permettre une plate-forme agile pour les utilisateurs, les développeurs, les responsables applicatifs ou les responsables business.

Il est en effet primordial de fournir « à la demande », « as a service » les ressources, au sens large du terme, que nécessitent les métiers au sein de l’entreprise: des serveurs, des applications, du stockage, etc. Cela doit être rapide, peu coûteux, automatisé – avec à la clé: des tableaux de bords clairs, du reporting, un système de facturation et de suivi. C’est effectivement le modèle proposé par de nombreux fournisseurs de service tels que Microsoft, Amazon ou Rackspace. Néanmoins, ce service s’exécute dans un cloud public (ok, il y a des exceptions possibles, mais restons simples…) – et cela limite grandement l’utilisation de ces services: gouvernance non adaptée, règles de sécurités ou de conformités non couvertes, bande passante Internet insuffisante, dépendance même de la connectivité Internet, mauvaise réversibilité, etc.

Depuis quelques années, se développe une tendance au cloud hybride, voir au cloud privé basée notamment sur OpenStack. La difficulté réside dans le mode « puzzle » des briques technologiques impliquées dans OpenStack, avec peu de consistance et un besoin très élevé de ressources internes pour faire fonctionner la bête.

Microsoft sort maintenant Azure Stack, qui est une installation « locale », en cloud privé du modèle « cloud service » proposé par Microsoft dans son cloud public Azure. Et franchement, je pense que cette solution a énormément d’avenir, en apportera de la consistance, du support professionnel et des évolutions programmées au modèle « internal cloud service ».

L’avenir des équipe IT est de travailler sur l’architecture de ce type de modèle, et de permettre l’agilité complète du SI, maintenant cela va être possible de façon simple pour toutes les tailles d’entreprise ou même à l’échelle d’un service particulier au sein d’une entreprise. A terme, les entreprises qui ne vont pas adopter ce type de modèle verront un handicap croissant se greffer sur leur performance et rentabilité, année après année. Bien sur, cela suppose des briques essentielles qui ne sont pas des briques purement IT, pour moi 3 briques essentielles sont nécessaires à ce type de modèle:

  • un sponsoring direct du CTO & du CFO
  • un système de facturation interne
  • la définition d’un catalogue de service

J’encourage tous mes lecteurs à planifier d’ici la fin de l’année une évaluation de Microsoft Azure Stack, car celui ci sera peut être au centre de leurs activités futures dans les années à venir. Le service IT interne a de la valeur, de l’expérience, des idées et bien maintenant prouvons le.

Quelques explications complémentaires disponibles sur cette vidéo:

 » And, i am so excited 😉 « 

CADIM: Communauté Active Directory et Identity Management – www.cadim.org

Logo

Je suis très heureux d’annoncer une très belle initiative pour la nouvelle année 2014 !

La communauté CADIM (Communauté Active Directory et Identity Management) vient de lancer sa nouvelle plateforme web communautaire: www.cadim.org

Cette communauté regroupe les professionnels et utilisateurs francophones d’Active Directory, de WA AD et des technologies de gestion des identités de façon plus globale [ description de la cadim ]

La communauté est ouverte à toutes et tous, n’hésitez à vous inscrire et à vous abonnez aux news ou même à participer en tant qu’auteur !

La priorité aux logiciels libres dans l’éducation va disparaitre !

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Je ne résiste pas au bonheur de vous donner de « bonnes » nouvelles du logiciel « libre » (libre de quoi au fait ?), sans déconner, mais c’est vraiment n’importe quoi, un jour c’est noir, un autre blanc, et le lendemain gris…

Plutôt que de changer de cap toutes les cinq minutes, il vaudrait mieux regarder quel est le vrai coût global des logiciels, c’est à dire, leur acquisition, leur déploiement, leur utilisation, etc. Bref le coût de possession global et pas simplement le prix d’achat de la licence, remise comprise.

J’ai en tête une grande administration française qui jette au feu quotidiennement des milliers d’euros à vouloir s’entêter à utiliser Linux pour ce qu’il n’est pas fait… et pourtant je suis le premier à reconnaître que Linux à de gros intérêts, mais encore une fois, chaque chose à sa place…

Les bonnes nouvelles à lire (sources: Le MagIT):

 » Les députés ont finalement voté en faveur d’une amendement du gouvernement qui ne donne plus la priorité aux logiciels libres dans le numérique éducatif. Le libre doit être seulement pris en compte, et quand l’offre existe. Un revers cinglant.

Le logiciel libre n’est plus une priorité pour le gouvernement dans son projet de loi de refonte de l’éducation. Ce mardi 4 juin, les députés ont voté en seconde lecture, un amendement qui vient vider de sa substance, comme anesthésié, un précédent amendement qui donnait la priorité aux logiciels libres ainsi qu’aux formats ouverts dans le numérique éducatif. Un revirement de situation et un cinglant revers pour la communauté du Libre en France, qui avait pourtant poussé un léger soupir de soulagement lors de la publication de la circulaire Ayrault – qui rappelons-le, invite les ministères à considérer les logiciels libres dans leur politique d’achats.

Pourtant ce texte était bien parti. La semaine dernière, la commission de la culture, de l’éducation et de la communication avait voté, en première relecture au Sénat, l’ajout d’un amendement au texte initial, transformant des logiciels libres et des formats ouverts en une «priorité» pour le service public éducatif. Le texte avait ensuite été adopté par la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation à l’Assemblée. La partie semblait donc bien engagée.

Pourtant en séance publique, le gouvernement bascule et vote en faveur d’une modification du texte : d’une priorité, les logiciels libres ainsi que les formats ouverts ne sont désormais que «pris en compte», et à condition qu’une offre existe. Le nouveau texte, adopté par les députés, dit : «Dans le cadre de ce service public, la détermination du choix des ressources utilisées tient compte de l’offre de logiciels libres et de documents au format ouvert, si elle existe.» Comme chloroformé.

Il faut dire que Syntec et l’Afdel, les deux instances représentatives des éditeurs et des SSII en France, dans une levée de bouclier magistrale, avaient décidé de monter au créneau. S’insurgeant contre cet amendement qu’ils jugeaient tour à tour discriminatoire, considérant comme une atteinte au principe de neutralité des achats des marchés publics, évoquant même «le risque de recours contentieux entre les opérateurs privés du secteur et les administrations».

Des arguments qui semble-t-il, ont fait leur chemin auprès du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. Selon lui, inscrire les logiciels libres et les formats ouverts et en faire une priorité aurait ainsi provoqué des «difficultés juridiques et non politiques». Ce que l’April, l’association de promotion du logiciel libre en France, dénonce dans un communiqué : « La priorité au logiciel libre introduite par le Sénat est parfaitement légale, et validée par le Conseil d’État dans sa décision du 30 septembre 2011. Nous demandons au gouvernement de publier une analyse juridique étayant ses propos », souligne Jeanne Tadeusz, responsable des affaires publiques à l’April.

Le texte du projet de loi doit encore passer en seconde lecture au Sénat. »